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24.11.13 – 13.01.14

Response : Abilities

Avec: Lasha Babuadze, Ana Chaduneli, Tamar Chaduneli, Elene Gabrichidze, Giorgi Maghradze, Maja Malinowska, Mariam Natroshvili & Detu Jintcharadze, Khatia Tchokhonelidze, Vakhtang Urushadze

Commissariat : Katharina Stadler

La Villa Arson invite dans son centre d’art une dizaine d’artistes géorgiens issus du Center of Contemporary Art CCA – Tbilissi Informal Master Program à réaliser une exposition. La commissaire, Katharina Stadler, et les artistes ont choisi de placer ce projet sous le signe de la responsabilité individuelle et collective, avec ce titre qui sonne comme un jeu de mots entre la « réponse » faite à une invitation et « l’aptitude » à y répondre.

Dans un contexte politique incertain et avec des modestes moyens, le CCA de Tblissi a ouvert ses portes à l’automne 2010. Il réunit chaque année une vingtaine d’artistes qui, pendant un an, vivent et travaillent en communauté. Les pensées et les pratiques se croisent dans l’expérience et le partage. Le CCA dispose donc d’une double entité : lieu de production et de diffusion, mais aussi structure de transmission et d’enseignement, avec notamment un programme de master qui délivre pour la première fois en Géorgie ce type de post-diplôme – Informal Master Program.


Une dizaine de ces jeunes diplômés ont été invités cette année à produire une exposition à la Villa Arson. Sous la coordination de Katharina Stadler, elle même artiste et intervenante au CCA, le groupe de travail a choisi de placer ce projet sous le signe de la responsabilité individuelle et collective. Il s’agit de mettre à plat les différentes strates (une dizaine au total) qui ont oeuvré, depuis novembre 2012, à l’élaboration de l’exposition. Comment une exposition peut refléter une forme tout en évoquant toutes les hypothèses qui l’ont précédée ? Ce sera donc l’occasion de révéler les méthodes de travail du CCA qui se veulent non autoritaires et communautaires, mais qui imposent néanmoins de véritables exigences auprès des artistes qui les suivent – peut-être dues au paradoxe de leur trop grande liberté de travail. Repenser l’académie engendre souvent des nouvelles académies.


Il s’agit aussi de produire une exposition avec une économie de moyens ad minima. Cette contrainte est bien sûr due à la réalité des budgets, mais surtout à la volonté des artistes invités de ne pas jouer la carte de l’invitation trop structurée et donc sans surprise. Leur exposition doit ressembler à l’enseignement, aux modes de production et à l’économie qui sont les leurs. Tout sera produit sur place de manière expérimentale dans « l’aptitude » à se débrouiller avec ce qu’il est possible de faire. La Villa Arson avec ses ateliers et sa force de production, mais aussi le territoire de la Côte d’Azur et la vie en générale deviennent de véritables sources de matières et de matériaux, des réservoirs de formes.


Enfin, les artistes invités ont souhaité profiter de leur séjour sur place pour rencontrer les étudiants de la Villa Arson, les enseignants et les résidents, mais aussi les artistes exposés au même moment au centre d’art, afin que le temps de montage de l’exposition soit conçu comme une plateforme d’échange entre plusieurs communautés qui se croisent au sein de l’établissement. L’objectif est d’éviter la figure imposée de l’autre, ce conformisme de l’altérité qui ignore souvent les réalités locales de l’accueillant au profit de l’exotisme de l’invité.
La « responsabilité » est donc abordée ici entre les fonctions « d’interaction » entre les artistes qui composent l’exposition, mais aussi de « réaction » face à une invitation.

Artistes : Lasha Babuadze, Ana Chaduneli, Tamar Chaduneli, Elene Gabrichidze, Giorgi Maghradze, Maja Malinowska, Mariam Natroshvili en collaboration avec Detu Jintcharadze, Khatia Tchokhonelidze, Vakhtang Urushadze

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